Blue
Ce jour, c'était le "blue monday". C'est une couleur que j'ai toujours aimé, le jour, beaucoup moins. Un beau prétexte pour s'apitoyer sur son propre sort et trouver un alibi au mal-être qui nous ronge. Absorber tous ces facteurs externes déstabilisants, par tous les pores. Petite éponge. A force, ça pèse, ça dégorge. En ce fameux jour, une vague de tristesse encrée de haine à traversé mon navire déjà à la dérive. "As-tu confiance en toi? Qu'est-ce que tu fais comme boulot? Je te vois toute recroquevillée, défoules toi! Personne ne te juge ici". Ces mots jetés de la bouche d'un inconnu m'ont percutés. Parce que si j'ai fais mes sacs, c'est pour ne plus porter seule le poids de tant d'obscurité. Toujours courbée par ce fardeau de la vie. Et puis cette sérénité, elle va arriver. J'y crois si fort. Peut-être que j'ai tort. Mais en tout cas je vais essayer. J'vous promets pas de me réinventer, ni même de tout bousculer. On nous répète que rien n'est jamais perdu, qu'il n'est jamais trop tard pour changer, que l'on peut se réinventer chaque jour, vivre la vie dont on rêve, simplement si l'on s'en donne les moyens. Quand on y regarde bien, n'est-ce pas la chose la plus culpabilisante que l'on puisse dire à quelqu'un? Une chose est sûre, je veux inverser la tendance mélancolique. Petit nostalgique. Je vais compter sur elles, sur eux, puis surtout sur lui. Car si le passé m'a beaucoup anéantie, la première phase de ce renouveau, c'est de donner une chance à l'autre.