En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies pour vous proposer des services et offres adaptés à vos centres d'intéréts.
L'écriture, un rempart contre l'ennui. Y a quelque chose de mystique dans cette affaire. Pouvoir rassembler les mots par terre et les jeter comme des pierres contre ce mur de solitude. Arrivé à une étape cruciale de la vie, l'équilibre interne est bien trop noirci par la déliquescence d'autrui. Il ne reste qu' à écrire pour affronter la nuit. Puis on ne recherche pas une approbation de qui que ce soit. Ou plutôt de quoi que ce soit, puisque l'humain est ainsi formaté. Les mots fusent et crachent. Maintenant il ne s'usent plus dans l'air de l'indifférence. Dans l'air de l'incohérence. Ecrire pour affronter la nuit. Et puis ce soulagement d'oublier la clandestinité de nos états d'âme. Dans ce tout petit carnet, ressorti à l'occasion. Ce tout petit livre noir pour lequel on avait tellement honte. On peut moduler la gêne en espoir. Je le sais. Ce sont tous ceux qui écrivent qui m'ont montré comment faire. Puis il y a eu cette grande fille aux yeux marrons et à la diction parfaite. Ses mots allaient plus vite que sa pensée. Pour elle, tout déposer était si aisé. J'espère qu'un jour la possibilité de dicter ce mal intrinsèque tombera. Y a quelque chose de magique à se dire que si tout foire, il nous en reste encore dans les tiroirs. Il nous en reste dans le crachoir des touches de ce clavier exigu. On s'y sent bien, sans doute parce qu'il est comme nous. Trop étroit pour être remarqué. Trop imposant pour pouvoir être oublié. Ecrire pour affronter la nuit.
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Inscription au blog
En vous inscrivant vous pourrez si vous le souhaitez être prévenu par email en cas de nouveauté (article, commentaire, sujet sur le forum) et personnaliser votre profil pour participer au blog.